À quand le Massif forestier de la commune de Badion ? Plusieurs années que cette promesse tarde à voir le jour. Le conseil avait déjà délibéré l’emplacement du site Àctumédia.sn. S’est rendu sur les lieux pour vous.
Actumédia.sn : Pourquoi réclamer un massif sachant que cette coupe du bois persiste encore.
M. Samba Senghor, conseiller municipal de la commune de Badion, oui, elle persiste cette coupe du bois et elle persistera tant qu’une partie des populations et des chefs de villages ne cesseront de collaborer avec ces prédateurs de nos forêts. Ils font tout le contraire : au lieu de dénoncer ses hors la loi, ils préfèrent collaborer avec eux.
Actumedia.sn : Vous avez une grande part de responsabilité dans la gestion de ces précieuses forêts qui vous appartiennent.
Mr Senghor Elles nous appartiennent, oui, et non pourquoi, nous sommes nés dans ce paradis forestier non parce que tant soit peu pour son utilisation à nos petits besoins domestiques. Nous courons toujours des risques. Ce que nous ne comprenons pas nous adressons à l’autorité, de nous sensibiliser et de nous dire ce que le Code forestier prévoit pour les riverains de ces forêts. Nous demandons la part qui nous revient dans ces forêts, parce que même si vous voulez nettoyer votre champ de jachère que vous avez laissé volontairement pour l’assolement, au moment de le nettoyer, vous courez tous les risques.
Actumédia.sn : Que voulez-vous demander concrètement à l’autorité ?
M. Senghor, c’est l’aménagement de notre massif qui pourra garantir la surveillance des forêts par les populations. Elles-mêmes y trouveront leurs comptes, en ce moment, elles participeront activement à la surveillance.
Actumedia.sn : Est-ce que cela suffirait pour surveiller les forêts de concert avec les services des eaux et forêts ?
M. S. Senghor, cela ne peut pas suffire, mais ça peut réduire considérablement la destruction de nos forêts. Trouver des projets pour l’emploi des jeunes : cette démarche équivaut à la surveillance des forêts, et lutter contre l’émigration irrégulière : les jeunes n’ont pas le choix.
Actumedia