C’est pour perpétuer a une tradition, celle qui consiste chez les camarades de Amidou Diedhiou secrétaire général du SELS (Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal) à aller à la rencontre et a l’écoute des enseignants dans son ensemble, qu’après le nord du pays, le sud a été le point d’attraction de ces syndicalistes de l’enseignement. Concrètement pour l’étape de Kolda, il s’agit d’échanger avec ces braves enseignants du SELS en ce qui concerne les questions liées à leur carrière, discuter aussi de la vie du mouvement syndical SELS notamment sa ligne de conduite, afin de rester solidaires et mobilisés autour de l’essentiel qui sont les droits des travailleurs à préserver. Des droits acquis de haute lutte. Pour Amidou Diedhiou, il faut le dire tout haut, dans le cadre de la lutte syndicale, les centrales ont engagées une dynamique qui est d’amener le gouvernement du Sénégal à comprendre la nécessité de s’arrêter et de discuter autour des questions sur lesquelles, les travailleurs estiment être dans des difficultés particulières. Pourquoi les licenciements abusifs, les menaces aux acquis syndicaux ? S’interroge Amidou Diedhiou. A Kolda, on parle de plus en plus de déficit d’enseignants, de manque de tables bancs et de manuels scolaires. Il faut donc, pour tout cela, faire le tour des écoles pour avoir une idée de ce que ressemble ces dernières du point de vue d’abris provisoires. Sur les acquis syndicaux, les centrales comptent rester intransigeantes. Les acquis d’augmentation des salaires de 2022 doivent d’ailleurs être corrigés parce qu’ils ne règlent pas la question du système de rémunération des salaires. Si les uns et les autres ont un treizième mois et des fonds communs, pourquoi pas pour les enseignants ? Etant donné que notre pays a des ressources faibles ce qu’il faut faire selon le secrétaire général du SELS, c’est de travailler à les redistribuer de façon équitable parce que c’est ce que nous avons de commun. Malgré cette intransigeance face aux acquis, les syndicalistes du SELS peuvent être aussi flexibles c’est à dire, disposés à accompagner en terme de réflexion. Pour la baisse des salaires dont on parle ces derniers temps, Amidou Diedhiou estime que, si c’est la niche logée dans le train de vie de l’état qu’il faut aller chercher, il est preneur. Mais si c’est pour diminuer les maigres salaires des enseignants, cela est impossible.
Assane COLY (correspondant)