La plupart d’entre eux sont d’origine nigérienne. Ils sont jeunes et ont par devers leurs vélos des machines à coudre. Ils sillonnent tous les quartiers de Kolda et même au-delà, dans les villages les plus reculés à la recherche d’une clientèle fixe pour offrir leur prestation. Cette nouvelle génération d’artisans née transforme progressivement le paysage koldois dans ce domaine. De la confection de tenues d’enfants aux ourlets en passant par le raccommodage de vêtements, ces petits artisans ne laissent rien. Cela agrée d’ailleurs plus d’un parce que « ce n’est pas tout le monde qui peut se déplacer pour aller trouver les tailleurs sur place, » déclare une de leurs clientes. En plus de cela, « ils offrent des services accessibles à la bourse du citoyen moyen » souligne une autre. Il n’y a pas de sot métier disait l’autre. Pourtant la plupart de nos jeunes qui passent à longueur de journée sous les arbres à palabres soutiennent qu’il n’y a pas de boulot dans notre pays. Ce qui est sure, c’est que c’est l’homme qui va vers le métier et non le contraire. Interpellés sur leurs conditions de vie au pays de la téranga, ils soutiennent n’avoir rien à craindre car le Sénégal est un havre de paix et de stabilité.
ASSANE COLY(correspondant)