Djimini, 14 novembre 2024 : c’est la fin de la 8e édition de la Foire ouest africaine des semences paysannes.

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Après 3 jours de partages d’expériences et de réflexions intenses sur les semences paysannes, dont le thème « Autonomie semencier et souveraineté alimentaire : enjeux et défis pour la semence paysanne ».Cette 8e édition a vu la participation de plusieurs pays de la sous-région et de la France pour mener à bien les travaux entamés pendant ses trois jours. Les semences paysannes représentent près de 80 % des semences utilisées dans les champs, bien qu’elles ne soient pas promues par les États. Et pourtant, ces semences sont le fruit de milliers d’années de recherche et de sélection par les paysans. Ces semences paysannes constituent le socle de notre autonomie semencier sans laquelle on ne peut pas parler de systèmes alimentaires durables. Elles assurent une alimentation diversifiée, saine et durable pour nos communautés.« Nous rendons grâce à Dieu de nous avoir permis de débuter dans la paix et la sérénité la foire, aussi de la clôturer dans la paix et la sérénité. » Une occasion de remercier les partenaires techniques et financiers qui nous ont appuyés et de remercier tous les participants et participantes qui ont sacrifié de leur temps pour venir assister à cette conférence et ensuite de remercier les populations du village de Djimini qui nous ont reçu pour la 8e fois.Les plus grandes leçons sont qu’aujourd’hui, nous sommes à la croisée des chemins, les États sont en train de revoir leurs politiques, parce que tout le monde comprend de plus en plus que c’est l’agriculture qui nourrit les hommes. Nous sommes à un siècle, personne ne doit mourir de faim. Aujourd’hui, on compte plus de 800 millions qui sont sous l’emprise de la faim, dit Alioune Ndiaye, coordinateur de l’association sénégalaise des producteurs de semence paysanne et en même temps coordinateur du comité ouest africain des semences paysannes.La clôture de la 8e édition de la foire coïncidant avec les objectifs déclinés par le ministère de l’agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’élevage à travers sa feuille de route de politique publique en parlant de l’agriculture qui est essentielle, des enjeux et des défis de la souveraineté alimentaire au Sénégal. Rappeler aux organisations qu’il est temps de plaidoyer pour le combat pour la souveraineté alimentaire et qu’on essaye de reconnaître de manière juridique et réglementaire dans le cadre de systèmes de semences paysannes africains et du Sénégal en particulier. Il est impensable quand même de vouloir aller à la souveraineté alimentaire sans associer ses semenciers paysans. Trouver des ensembles qui pourraient mener à la reconnaissance de ses semences paysannes traditionnelles, a lancé Ibrahima Khalil Sabaly de la direction de l’agriculture du ministère de l’agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, venu représenter le directeur de l’agriculture à la cérémonie de clôture de la foire ouest africaine des semences paysannes. Donc, l’association sénégalaise des producteurs de semences paysannes en collaboration avec le Comité ouest africain des semences paysannes vous donne rendez-vous à la 9e édition qui se tiendra en 2026.

Maly BALDE

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