L’impératif d’avoir une administration performante qui s’accommode des règles de la bonne gouvernance doit reposer sur des principes sacro -saints de patriotisme, de compétence, d’intelligence, de rigueur, de proactivité, du sens du savoir-faire et de maîtrise de l’ environnement des affaires etc.
Ceci étant , d’autant plus qu’il est nécessaire d’y apporter des réformes soutenus et des mécanismes viables pour répondre aux aspirations profondes et légitimes des citoyens afin d’ asseoir ou jeter les bases réelles d’un développement durable.
Car, depuis les indépendances à nos jours, notre administration a toujours fonctionné avec des pratiques ou attitudes aux relents politiciens qui ont jusqu’à présent terni son image.
Alors, comment comprendre ce diagnostic sans complaisance fait par Son Excellence Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye lors de la Conférence dès Administrateurs et Managers publics ( CAMP) tenue ces derniers jours à Diamniadio devant les ministres et les chefs de service technique qui constituent l’architecture de notre administration ?
C’est très simple, à mon humble avis.
En accédant au pouvoir, les dirigeants actuels, ont eu l’ingéniosité, aidés en cela par les services compétents, de faire l’état des lieux et de s’en rendre compte des failles ou des manquements rédhibitoires à l’ atteinte des résultats attendus de leur vision d’un Sénégal juste, souverain et prospère, qui est entrain d’être chanté urbi et orbi.
Et qui doit être le socle sur lequel reposera l’action gouvernementale pour ne pas décevoir les espoirs placés en eux surtout sur ce qui est convenu d’appeler le tandem Diomaye – Sonko.
Donc pour mieux accélérer la cadence qui, nous mènera vers l’émergence du Sénégal à l’ horizon 2050 contrairement à 2035 comme par le passé.
D’autant qu’il y a une embellie économique avec le retrait du Sénégal de la liste rouge des PMA (Pays moins avancés) .
Alors donc, pour s’assurer des leviers avec lesquels l’on doit asseoir cette bonne gouvernance pour arriver à cet horizon (2050, ndlr), en procédant ainsi à ce diagnostic soutenu, objectif et sans commune mesure, il convient de faire table rase des pratiques d’une autre époque pour se tourner résolument vers celles qui boosteront considérablement le cap indiqué par non seulement ce tandem en place, avec notamment des solutions endogènes mais également par des moyens qui seraient en harmonie avec les partenaires techniques et financiers de notre cher Sénégal.
Pour ce faire, un changement radical de mentalités et de comportements s’impose dans tous les secteurs d’activité.
Sans quoi, ce sera un éternel recommencement.
Ce qui non seulement n’augurerait rien de bon mais ne nous mènera nulle part ailleurs. Et constituerait un frein au développement tant souhaité par les régimes qui sont entrain de se succéder à la tête de ce pays sans que des résultats probants ne puissent être effectués pour le mieux-être des « goorgoorlus », bref des sénégalais en général.
Le défi est donc immense et il revient aux tenants du pouvoir de ne gouverner que pour l’intérêt général tel qu’esquissé ou plaidé par le Président de la République himself.
Il convient également donc, à tous les niveaux de responsabilité, que chacun y mette du sien pour que le Sénégal puisse sortir enfin du groupe des 25 pays les plus pauvres du monde.
Pour ce faire, le Jubb Jubbal Jubbanti, érigé en règle de bonne gouvernance, devrait et doit primer sur toute autre considération et s’exercer dans toute sa latitude et sa rigueur.
Reste à implorer le Ciel pour que les constats alarmants faits par le tandem Diomaye-Sonko, après 10 mois de gouvernance , puissent être inversés dans le bon sens d’une gestion des ressources naturelles, humaines et d’une diplomatie intelligemment gérée pour sortir auréolé de bons résultats à la tête de ce pays .
Oumar Jean DIATTA (Ziguinchor).