Du Sénégal à l’Afrique : La valeur nomothètique de l’économie.

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Elle se rapporte à une « science ou discipline dont l’objet et la méthode permettent d’établir des lois générales ou universelles représentées par des relations constantes entre les phénomènes observés. »(Thinis-LEMP,1975; Dictionnaire de l’Académie française 9eme édition.). Ainsi, le nomothète est à la législation ( Nomos- Loi à Athènes en Grèce antique) celui qui la pose ou l’établit (Thétinai). Plus fondamentalement en Afrique et notamment à l’oralité mandingue et Dogon ( Voir: » Dieu d’eau » de Marcel Griaule; »Nations nègres et culture » de C.A.Diop) le « Nomo » est l’homme ou la personne qui peut par la connaissance et qui est à même d’initier ou de former d’autres par ses compétences à chaque domaine.En un mot, c’est le connaisseur de la chose ou du sujet à comprendre et résoudre.Il est le moyen intellectuel ou intelligent de la solution du problème social ou scientifique.Le  » Nomo » selon son appellation par population est commun à toutes les communautés linguistiques du Sénégal et de l’Afrique. Aucun terroir, à la géographie humaine, des pôles économiques projetés ou profitables n’est dépourvu par le temps, de  » Nomos » à leur existence et maintien.C’est l’explication contemporaine de leur longévité à la survie des communautés urbaines et surtout rurales.Daignons, maintenant, les respecter en considérant leurs connaissances aux solutions proposées ou supportables au développement des pays.À ce propos,il y a des contemporains qui consentent établir des passerelles ou édifier,de propre figuré, des ponts avec les préoccupations des communautés de leurs peuples. L’œuvre des économistes de ces dispositions doit être discutée et sa pertinence assumée par la pratique correspondante.Le peuple du Sénégal soucieux de sa souveraineté et de son développement harmonieux peut-il et doit -il se passer d’eux ? Non,au regard de ses valeurs constitutionnelles et de ses projets qui s’y opposent.L’économie par le travail est l’un de ces soucis et pas le moindre.La thèse nomothètique  » l’économie de l’ouest africain » publiée aux Éditions Maspéro sous le titre de « l’Économie Ouest Africain, perspectives et développement » du camerounais Castor Ossende Afana(1930-1966) en fait sans doute ,le premier théoricien de l’économie africaine et un nomothète(Docteur) incontournable de la réflexion relative.Le destin tragique de l’auteur au combat souverainiste de l’indépendance de son pays est significatif de l’ampleur de son œuvre et de sa moindre diffusion. C’est lui qui soutenait qu’il n’y avait pas de véritable indépendance sans indépendance monétaire.La monnaie  » Afrik » qu’il a baptisé est sa proposition… »l’Éco  » est conséquent.Le Sénégal et l’Afrique gagneraient à s’en souvenir et partager sa connaissance des fondements de notre économie contemporaine.De même, à la monnaie, son compatriote,Joseph Tchundjang Pouemi, universitaire, auteur de » Monnaie, Servitude et Liberté » (Éditions Jeune Afrique,1980,280 pages).Certes la connaissance de l’administration ou de la gestion du foyer ou de la maison au Sénégal et en Afrique n’ a attendu ni la conquête coloniale ni les deux auteurs précités pour s’exprimer valablement aux familles concernées par leurs nomothètes de la discipline économique.En effet c’est d’eux que nous tenons l’art ou la science de dire(oralité , écriture)et compter en comprenant jusqu’au » secret de rien » (Mathématiques, physique-Chimie, biologie, médecine, astronomie…); de produire ce que nous produisons ,à habiter, vêtir, nourrir,chausser,armer… par les « arts et métiers « selon la priorité qu’imposent les circonstances au vivant, voyageur, sédentaire ou nomade et ses moyens idoines.Ainsi,à l’abri de la peur- terreur et de la faim.Autant en économie;, de la consommation, à l’épargne et de la dépense solidaire ou aumône à sa génitrice et par extension à la société.C’est par exemple d’une base de 5 d’un avoir licite quelconque,3 parts sont à la consommation de l’ayant droit, une part à l’épargne et une part à la charité ou solidarité maternelle… les géniteurs, les proches ou la société.À l’échelle d’un budget chiffré en milliers de milliards de francs, cette répartition peut plus pour les calculs vertigineux à l’oubli de leur but économique : La satisfaction des besoins humains.à l’écosystème et au biotope d’un environnement.Cette base comprise en économétrie est également fondamentale à la culture économique universelle pour faire utilement face au  » principe de Pareto » ou du 80-20 selon lequel 20% des causes produisent 80% des effets.Ainsi de comprendre que 20% de la population de chaque pays en général contrôle 80% de ses richesses.Par conséquent 80% de la population est réduite à se partager 20% des richesses.Dès lors, comment le Sénégal et l’Afrique souverainistes peuvent-ils réussir et prospérer à propos ? C’est à dire faire de telle sorte que la prospérité atteignable en développant, profite toujours au plus grand nombre d’habitants. Assurément, en ramenant ou en intégrant aussi les travaux de Afana et Pouemi aux débats et aux projets relatifs à l’économie et à la monnaie au Sénégal et en Afrique.Mais également en s’ouvrant aux concepts économiques endogènes opérationnels et opposables aux propositions exogènes en respectant l’universalité du savoir.Enfin,former et réactiver les compétences nationales et internationales soucieuses d’une véritable prospérité au profit du plus grand nombre, à terme, de chaque personne.Cette heureuse évolution ne peut absolument pas se passer des droits économiques sociaux et culturels des concernés et de leurs libertés fondamentales.Ainsi, de la quintessence économique des ressources naturelles et de leur bon usage qui préserve pour atteindre le bonheur national et continental.En effet l’économie n’est rien d’autre que la relation viagère réfléchie de la personne à ses ressources naturelles pour satisfaire ses besoins nourriciers qu’expriment ses droits et ses devoirs à toutes les chartes passées et présentes.Elle a la figure géométrique invariable de l’enfant qui est le produit de son père et de sa mère.L’économie n’a d’objet ou but que la satisfaction des besoins qu’elle exprime.Le foyer aux trois assises est cette famille.Le triangle rectangle autant.Le savoir mathématique en économie comme ailleurs est à sa compréhension depuis la haute antiquité africaine et surtout depuis le patrimoine su de la vallée du Nil,ses textes et ses monuments ( voir la bibliographie de Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga)Le secteur primaire est le principal régulateur de tout ce qui procède d’une nature viable.Le secteur secondaire et tertiaire nécessaires ne sont que le prolongement de son « ventre » aux mêmes exigences d’y retourner.Tous se nourrissent de la nature en buvant son eau par l’intelligence.Même l’Intelligence Artificielle ne vivra et ne périra au numérique que de ce fait et par ce fait ,car l’IA est le fait de l’être naturel humain et de son intelligence qui est autant.La menace qui pèse n’est-elle celle du moyen à la fin justifiable ?En effet, » Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Ainsi, la perte de la perdition est à la mauvaise œuvre des perdus à perdre d’autres.Heureux l’économiste féru d’économétrie qui s’en sait et s’en saura de la sagesse.L’homme du foyer ou de la maison et sa famille autant que la femme ne saurait être autre qu’économiste à la chaîne trophique de sa vie ou de son existence ; production, consommation, décomposition.Chaque savoir être à ce savoir faire est sagesse économique autant qu’existentielle ou vitale. L’existence lie et relie en même temps, tous les savoirs à l’être humain,son expression, qui est ainsi, d’économie, également astreint d’en être conscient.Qu’il s’agisse des indicateurs économiques ou de performance à tous les secteurs, n’est -il temps de se mirer à tout ce qui précède et à mieux que cela afin d’améliorer l’économie par le travail, l’éthique et la fraternité des uns et des autres tant au Sénégal qu’en Afrique ?N’est ce pas l’évidence aux hommes et femmes de nos éloges sénégalaises et Africaines à tout couvreur,recouvrer notre personnalité africaine inséparable de notre souveraineté économique et de nos droits et libertés fondamentaux ?Chacun est fondamental !

Docteur Ousmane Barry à Goudomp.

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