Ce village dans la commune de Saré-Col-Salle va vibrer durant trois jours au rythme de la Foire des semences paysannes.
Ainsi, durant trois jours du (12 au 14 novembre 2024), les participants vont échanger leur expérience sur les semences paysannes et l’agroécologie. Le thème de cette année porte sur « Autonomie semencier et souveraineté alimentaire : enjeux et défis pour la semence paysanne ». Lamine Biaye, le président de l’Association sénégalaise des semences paysannes (ASPSP), explique ici les tenants et les aboutissants de cette grande rencontre : « Nous sommes à la 8ᵉ édition de la Foire. » Chaque édition prend un peu plus d’ampleur que la précédente. » Ceci témoigne de la pertinence et de l’actualité des questions que traite cet événement. Depuis le siècle dernier, nous parlons de cette question et nous plaidons pour une meilleure prise en compte des semences paysannes par nos autorités pour la souveraineté alimentaire de nos États et de notre continent. » Va-t-il laissé entendre ? Avant de poursuivre : « Il y a un grand vent de transition agroécologie à travers le monde, mais il n’y a pas de transition agroécologies sans semences paysannes ». Pour la première fois dans l’histoire des textes réglementaires sur les semences, ont mentionné les systèmes semenciers paysans. C’est ainsi que M. Alioune Ndiaye, président de la COASP (Comité ouest africain des semences paysannes) en a profité pour remercier tous les partenaires, les participants, les autorités administratives. Venu présider la rencontre de Djimini, le chef du Service départemental du développement rural (SDDR) de Vélingara. M. Joseph Ndione, venu représenter le gouverneur de la région empêché de présider à l’ouverture de la cérémonie officielle de la foire, s’est félicité du travail abattu par l’ASPSP : « Cette foire a une dimension internationale, la semence paysanne, c’est un patrimoine, il faut la préserver, les enjeux sont énormes et parlants de souveraineté alimentaire, actuellement les gens mangent très mal, heureusement qu’on parle de bio. » Les gens utilisent beaucoup les produits chimiques. Au moment où je vous parle, il y a plus d’engrais chimiques au niveau du bureau.
Aujourd’hui, il est grand temps de retourner vers les produits organiques comme les engrais pour booster les semences. Nous saluons les efforts qui sont faits depuis sept ans par l’ASPSP, qui est en train de se battre nuit et jour pour la semence paysanne. Nous vous félicitons et vous demandons de continuer sur cette lancée pour que nous soyons autonomes dans la production de semences. « Nous remercions tous les pays qui ont fait le déplacement pour participer à cette grande manifestation ». A dit le représentant du gouverneur. Rappelons que durant les trois jours, plusieurs activités sont prévues : conférences, ateliers, visites de stands, projection de films, animation culturelle. Les participants viennent de toutes les régions du Sénégal et des pays suivants : Le Mali, la Gambie, le Togo, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, la Mauritanie, la France. Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, Bénin
Maly BALDE