Kolda : L’Alphabétisation au cœur des activités culturelles.

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« Les langues nationales constituent un patrimoine culturel immense, qui reflète notre manière de penser, nos croyances et nos coutumes. C’est pourquoi l’alphabétisation permet de mettre en place plus facilement les bases de compétences solides pour engendrer le progrès, préserver l’identité et promouvoir le nationalisme, la citoyenneté active, la paix et la justice sociale. Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, nous oblige à modifier notre approche du développement. Elle nous invite précisément à  mettre l’humain au centre de nos préoccupations afin de lui permettre d’affirmer tout son potentiel d’être humain et de vivre dans sa dignité. En effet, le capital humain, en tant que force motrice de changement et de développement endogène est toujours fortement limité dans nos pays par l’ampleur des effets néfastes de l’analphabétisme dont le taux est estimé à 37.1 au Sénégal selon le rapport de l’ANSD. » Voilà les quelques phrases rendues publiques par le ministre de l’éducation nationale le jour de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation tenue à Kolda le dimanche 08 septembre 2024. Ce discours haut combien important n’est point tombé dans l’oreille d’un sourd puisque depuis lors les populations du fouladou sont à pied d’œuvre pour traduire en acte les effets positifs multiples de l’alphabétisation. La preuve, des romans en poular, la langue dominante du terroir se multiplient au fur et à mesure. Beaucoup de romanciers halpular à l’image d’Idrissa Sow Korkodio un célèbre écrivain s’illustrent sur la cène littéraire internationale. La musique de la localité est totalement encrée dans la culture poular même si par moment elle est mixte. N’est-ce pas le feu poète Léopold Sédar Senghor qui disait « enracinement puis ouverture » En tout état de fait, cette maxime est bien comprise par les koldois qui malgré les fluctuations de la vie tentent de préserver leur dialecte. Au vu de ce taux encore faible en alphabétisation, nous devons selon le ministre Moustapha Guirassy reverser la tendance car il est beaucoup plus facile de faire les sciences dans sa propre langue que dans la langue d’autrui. 

Assane COLY (correspondant)

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