Goudomp : De la Thora à l’Évangile puis le Coran

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De la Thora à l’Évangile puis le Coran, c’est Allah qui enseigne à le connaître par ces livres qui sont les moyens de cet enseignement.La femme voilée est le gré d’Allah au Coran pour les musulmanes et les croyantes.

Le voile décrié par quiconque ne dévoile à l’espace public que les transgresseurs qui s’expriment indûment de la transgression relative au port ou non du voile par le genre féminin.

La plus haute estimation du voile féminin est au Coran qui enseigne sa dûe  compréhension.En discuter ou débattre pertinemment relève de la théologie et conséquemment de la croyance dont la liberté est à quiconque.

Si Allah l’avait voulu, tous seraient croyants et toutes les femmes seraient voilées; mais le libre arbitre est au choix et à l’épreuve de la liberté de choisir.

Incidemment, cette liberté qui est constitutionnelle (Des droits et libertés fondamentaux et des devoirs du citoyen)au Sénégal, règle la relation au voile à l’école publique par le principe de l’égalité d’accès.En effet, l’article 22 du titre 2 précité de la Constitution sénégalaise dispose à l’alinéa 2 que ” Tous les enfants, garçons et filles,en tous lieux du territoire national ont le droit d’accéder à l’école”. C’est ce qui est opposable à l’Etat laïque, celui de toutes les croyances par “la liberté de conscience, les libertés et les pratiques religieuses ou cultuelles, la profession d’éducateur religieux, (qui )sont garanties à tous sous réserve de l’ordre public”(art.24).C’est cet État et les collectivités publiques qui ” créent les conditions préalables et les institutions publiques qui garantissent l’éducation des enfants”(art.21). C’est également l’Etat qui a”le devoir et la charge de l’éducation et de la formation de la jeunesse par des écoles publiques”(art.22-1).

Donc, il n’y a aucun doute relatif à la responsabilité de l’Etat quant aux institutions publiques dans lesquelles le principe d’égalité par l’accès doit et peut être légitimement rappelé et promu au profit de tous et en particulier des élèves voilées Leur stigmatisation ou exclusion doit en ces lieux publics cesser puisqu’illégale.

De même, l’alinéa 3 de l’article 22 dispose que ” Les institutions et les communautés religieuses ou non religieuses sont également reconnues comme moyens d’éducation.” C’est de ce fondement que par l’article 23, “Des écoles privées peuvent être ouvertes avec l’autorisation et sous le contrôle de l’Etat.”

Toutefois, l’article 24 qui traite des religions et des communautés religieuses dispose à l’alinéa 2 que” les institutions et les communautés religieuses ont le droit de se développer sans entrave.Elles sont dégagées de la tutelle de l’Etat.Elles règlent et administrent leurs affaires de manière autonome.”

Par conséquent, tant que ces institutions et communautés religieuses sont respectueuses de l’ordre public,n’est ce pas le fait de les provoquer à leur gestion autonome qui pourrait être constitutif d’une menace imminente à l’ordre public ?

Plus sûr est de veiller à ce qu’aucun ( e) enfant, élève, étudiant ( e) ne soit discriminé(e) en violation de l’égalité d’accès aux institutions publiques sénégalaises notamment scolaires à l’étendue du territoire national de la République.

N’est ce pas aussi ce qui peut aboutir à mieux considérer l’alinéa 3 de l’article 26 de la DUDH qui dispose que ” Les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants”? N’est ce pas du ” droit naturel” et du ” devoir” des ” parents d’élever leurs enfants” reconnus par l’article 20 de la Constitution du Sénégal ?

Ainsi de la responsabilité des gouvernants à l’égard des parents ;”Ils sont soutenus dans cette tâche par l’État et les collectivités publiques.”

Dès lors, l’accès de leurs enfants aux différentes institutions nationales publiques ou privées notamment scolaires,ne relèverai t-il plus du droit constitutionnel applicable à ces institutions qu’aux considérations théologiques ou idéologiques des uns et des autres que la Constitution ne méconnaît point, particulièrement ,par son traitement “des droits et libertés fondamentales et des devoirs du citoyen”?

Docteur Ousmane Barry à Goudomp 

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