« Soutenir les jeunes entrepreneurs africains de la santé en les dotant de moyens financiers et humains pour le développement de leurs innovations en matière de soins… » C’est entre autres, l’objectif visé par le prix des jeunes innovateurs africains pour la Santé. Une initiative de la Fédération Internationale de l’Industrie du Médicament (FIIM) et de l’Ong internationale Speak Up Africa. Un concours qui en est à sa deuxième édition après le premier lancé en 2021. A travers une conférence de presse virtuelle cette semaine, les organisateurs ont procédé au lancement officiel de la deuxième édition.
A travers ce prix, les promoteurs veulent appuyer les jeunes entrepreneurs dans la création de solutions nouvelles qui contribueront à façonner un avenir plus sûr, meilleur et plus sain et renforcer leur capacité à devenir des catalyseurs du changement dans le domaine de la santé. Pour cette deuxième édition du concours, le focus sera mis sur les innovations sanitaires qui visent à accélérer la Couverture sanitaire universelle (CSU) en Afrique. En effet, la plupart des pays africains ont fait de la CSU un objectif de leurs stratégies nationales de santé. Cependant, les progrès stagnent. Les pays qui parviendraient à atteindre leurs objectifs en matière de Couverture sanitaire universelle d’ici à 2030 élimineraient la part évitable de la mortalité maternelle et infantile, renforceraient la résilience de leurs systèmes de santé face aux urgences de santé publique, réduiraient les difficultés financières liées à la prise en charge des malades et consolideraient les bases d’une croissance économique à long terme.
Pour la directrice exécutive de Speak up Africa, Madame Yacine Djibo, « ce prix est un programme qui permet aux jeunes âgés de 14 à 25 ans d’accéder à des ressources financières et techniques pour des innovations prometteuses en matière de santé ». Dans un communiqué remis à la pesse, le Dr Karim Bendhaou, président du Comité d’engagement pour l’Afrique de la FIIM fait un constat : « Bien que les pays africains aient démontré leur engagement ferme à atteindre la Couverture sanitaire universelle d’ici à 2030, les progrès vers la réalisation de cet objectif ont marqué le pas. La pandémie de Covid-19 ayant réduit à néant de nombreux progrès durement acquis. » Raison suffisante et valable pour que son collègue, Greg Perry, présent à la conférence, de revenir justement sur l’objectif de ce prix qui est de soutenir les jeunes entrepreneurs su secteur de la santé en Afrique en leur offrant des opportunités financière et en nature pour développer leurs idées commerciales, proposer des solutions prometteuses et les permettre d’accroitre leur potentiel en tant qu’acteurs de changement. Dans cette même lancée, le Pr. Awa Marie Coll Seck, membre du jury, Présidente du comité scientifique du Forum Galien Afrique, par ailleurs, ministre d’État au Sénégal trouve très opportun ce concours car selon elle : « D’ici 2030, il y aura au moins 400 millions de personnes dans le monde qui n’auront pas accès à au moins un service de santé. Et chaque année, un peu plus de 100 millions de personnes qui seront sevrés des soins à causes d’un accès difficile. Certains seront obligés de vendre leurs maisons, leurs biens pour pouvoir bénéficier de soins. Cela veut dire qu’il y aura un réel besoin financier pour accéder aux services de santé » Précise-t-elle. Effectivement, ce prix est une opportunité pour les jeunes africains, de tirer parti de leur ingéniosité afin de trouver des solutions locales qui permettrons à leurs communautés d’avoir plus d’accès aux produits et services de santé abordables et de qualité.
Les initiateurs tiennent à préciser que pour cette année, les candidats doivent être âgés entre 21 et 35 ans inclus et être en mesure de démontrer qu’ils ont développé un produit ou un service de santé minimum viable ou développent actuellement un tel produit ou service, présentant un potentiel de croissance et pouvant contribuer à la réalisation de la Couverture sanitaire universelle. Le dépôts des candidatures a commencé depuis le 22 mai et la date du 25 juillet 2023 est retenue pour la clôture.
Contrairement à la première édition du Prix, quatre lauréats, un homme et une femme recevront le premier prix, de même pour le second prix, ce qui garantira une plus grande égalité entre les sexes et constituera le fondement d’une Couverture sanitaire universelle où personne ne sera laissée pour compte.
Mbagnick DIOUF